ROMAN  ET SOCIÉTÉ

Pour Stendhal : «Un roman est un miroir que l’on promène sur une grande route. Tantôt il reflète à vos yeux l’azur des cieux, tantôt la fange des bourbiers de la route ». Le roman reflète donc la société. Il peut aussi refléter le savoir sur l’homme. Sigmund Freud, le médecin viennois, en rendant ses théories psychanalytiques  accessibles,  même en dehors du monde savant, constitue un repère important, puisqu'il permet  au roman de rendre compte, encore plus profondément, de la complexité de l’individu,  et au grand nombre de mieux appréhender les univers de fiction. Cette appréciation est évidemment valable pour tous les autres domaines  de la littérature.   Les connaissances en psychologie et particulièrement en psychanalyse ont particulièrement influencé le personnage romanesque, en France à partir de 1924, même dans les fictions cataloguées religieuses. On le sait bien, comme les créateurs  d'univers laïcs, les romanciers chrétiens ont mis en scène les problèmes  de l’enfance, du péché, et plus généralement, les problèmes du salut de l'homme dans un monde en proie à l'emprise du mal et à une sorte d’apostasie collective.

 Pr. Birahim Thioune