Près de trois cent quarante ans après la disparition de Pierre de Ronsard (1624-1685), on continue d'évoquer les Amours du Prince des poètes; c'est le destin de tous ceux qui ont joué de la lyre et chanté avec les Muses. Ronsard gît sous la dalle en sa demeure du Prieuré Saint-Cosme à la Riche, près de la "Bonne et vieille ville de Tours". Il nous entend et écoute, sourire ironique en coin, nos gloses les plus savantes.
Ce n'est donc pas crime de lèse majesté que d'évoquer les Dames de Senghor.
A Tours, Senghor rencontre une jeune lycéenne nommée Mauricette qui ne lui a pourtant pas inspiré un poème. Le numéro du 11 juillet 2006 de la Nouvelle République, le quotidien de la région centre, a consacré à cette métisse, à l'occasion de la célébration du centenaire de Senghor, un article signé Jean-Louis BUISSON de la rédaction de Blois.
Le journaliste propose le titre suivant : "Mauricette fut l'échec féminin du président Senghor". Le chapeau de présentation mentionne : "... Mauricette Landeroin a été demandée deux fois en mariage par l'ancien président du Sénégal...".
Mauricette était la fille d'une princesse tchadienne qui a épousé un bon parti à l'époque, en la personne d'un "instituteur issu d'une vieille famille de viticulteurs à Saint-Romain". Mauricette affirme avoir côtoyé plus tard, " tous les présidents issus de l'indépendance, dont Senghor, bien entendu". Fait capital: pour se racheter, c'est Mauricette, elle-même, qui lui a fait connaître celle qui deviendra la première "Première Dame"du Sénégal.
Senghor se marie, une première fois en 1946, avec Ginette Eboué, fille du Gouverneur Félix Eboué, qui lui donna deux fils : Francis Arfang l'aîné et Guy Waly. Puis, il se remarie avec Colette Hubert, dix ans après son divorce en 1957. Ils eurent en 1958 un enfant, Philippe Maguilen qui meurt le 07 juin 1980, dans un terrible accident de la route.
Guy Waly, décédera, à son tour, en 1983, à la suite d’une chute à l’étage en France. Il a 36 ans, à la date de sa mort.
Pr. Birahim Thioune .