De la littérature

De la théorie littéraire aux rapports auteur, lecteur et texte

THÉORIES LITTERAIRES

Autour des années 60 et 70 émerge une théorie littéraire dans l’université française avec « diverses appellations : « nouvelle critique », « poétique, « structuralisme », « sémiotique » ou « sémiologie », « narratologie », etc. Ces pratiques se sont bien implantées dans l’enseignement secondaire en France. En fait, la théorie a plutôt servi la pédagogie. Autour de 1968, la flamme de la théorie a été portée au pinacle par le groupe Tel quel, avec les signatures de Foucault, Barthes, Derrida, Kristeva, dans un ouvrage intitulé Théorie d’ensemble (1968). Il faut signaler l’influence des philosophes marxistes à cette époque : L. Althusser et P. Macherey. Mais le point commun des Théories est d’être finalement transformées en méthodes et en techniques pédagogiques.

L’AUTEUR ET LE LECTEUR : PREMIÈRE APPROCHE

L’auteur désigne le créateur d’une œuvre. C’est un être physique vivant dans le monde réel. Dans l’œuvre quelqu’un est supposé raconter l’histoire : c’est un homme ou une femme ou un être quelconque exprimant la sensibilité masculine ou féminine, c’est le narrateur qui ne se confond pas avec l’auteur réel.

D’un autre côté, il faut se représenter un lecteur réel actuel ou futur vivant dans le monde référentiel. Mais pour désigner le lecteur supposé exister dans l’univers créé par le récit, on utilisera le mot narrataire. Le narrataire est donc le lecteur visé par le narrateur ; on le reconnait par ses traits culturels, professionnels et les habitudes de son milieu. Tous ces éléments se manifestent à travers des données ou des signes de la langue par quoi on identifie son milieu, son standing de vie, etc.

( Référence : Antoine Compagnon, Le démon de la théorie, Seuil, 1998).

        Pr.Birahim Thioune