Italo Svevo,
La conscience de Zeno (1923- traduit en français en 1927)
D'origine italienne, son appartenance à la bourgeoisie cultivée de ce pays fait de cet écrivain un francophone ayant fait carrière dans le commerce, avant de produire une oeuvre littéraire peu abondante. Itolos Svevo est de confession israélite; il s'est initié à la littérature allemande avec Goethe et Schiller et a pratiqué des écrivains français comme A.Daudet et Emilie Zola. Il a exercé le métier d'enseignement dans une institution privée où il enseignait la correspondance commerciale en langues allemande et française. Après ses premiers emplois, dans les métiers de la navigation jugés stables à l'époque, il devient agent de banque, période à laquelle il se fait éditer à compte d'auteur, avant son retour à l'emploi d'usine . Il entretient des relations avec un Irlandais, James Joyce, qui enseigne l'anglais à Trieste, sa ville natale et son lieu de résidence. La conscience de Zeno (1923- traduit en français en 1927), ouvrage mieux accueilli que les deux précédents, Une vie (1892) et Sénilité (1898), tous les deux payés et tirés pour mille exemplaires. Il a mené une vie de bourgeois et exercé des activités professionnelles autres que la littérature. Son livre La conscience de Zeno lui donne l'occasion d'actualiser ses lectures de Freud, à travers le principe du complexe d'Oedipe qui permet au docteur Zeno Cosini, un rentier de Trieste, de retrouver sa propre tranquillité psychologique, malgré l'échec de ses expériences professionnelles. Mais c'est, au fond, sa propre conscience, éclatée en identités multiples, qu'il met à l'examen.
Pr.Birahim Thioune