Les soldats de Salamine (suite et fin)

Javier Cercas: philologue et romancier

Le narrateur des événements, de cette fiction, commence par raconter ses difficiles conditions matérielles et sa vie perturbée de journaliste partageant sa vie professionnelle entre rédaction de billets ou d’articles et entretiens. C’est dans ces circonstances qu’il a interviewé Rafael Sanchez Ferliosio, le fils de Rafael Sànchez Mazas. L’histoire de l’exécution manquée du père de celui-ci , reprise telle qu’elle lui a été révélée sera d'ailleurs racontée plusieurs fois dans le livre, par des individus différents et dans des circonstances différentes, par des proches ou membres de familles ayant connu Mazas.

Raphaël Sanchez Ferlioso, après avoir imposé à son hôte un après-midi épuisant d'esquives, consentit à la faveur de l’ultime bière, à parler enfin de l’exécution manquée de son père Rafael Sanchez Mazas, membre fondateur de la phalange.

Cette exécution manquée, par les frontistes, à donné lieu à une poursuite dans la forêt. Il est rattrapé par un milicien qui lui laisse la vie sauve. Accueilli par des garçons de village surnommés les Cornellà de terril, il est entretenu et remis aux nationalistes.

Le récit donne les péripéties d'une enquête menée par un journaliste, pour retrouver le fameux soldat qui a épargné la vie de Sanchez Mazas au Collel. Le narrateur s'engage dans une recherche nécessitant l'usage de techniques diversifiées : l'utilisation variée de la première personne, le collage, l'insertion de fac - similé, le recours au carnet censé être une source d'informations, l'opposition de points de vue, etc.

Le narrateur journaliste dépouille des documents d'archives historiques et se rend sur les lieux des événements, pour recueillir des témoignages de rares survivants et effectuer des mises en concordance.

Un recoupement effectué le met sur les traces du soldat qui a sauvé Sanchez Mazas lors de l'exécution du Collel. Il effectue une enquête et suit des pistes pour retrouver Miralles. Le recoupement et la déduction se révèlent alors comme des procédés d'enquête lui permettant de se faire une idée de l'identité de Miralles, le danseur de Tango, qui a refusé de reconnaître explicitement qu'il était, ce jour-là, ce milicien providentiel sauveur de Sanchez Mazas.

        Pr.Birahim Thioune