Prix Caïlcédrat du Jeune roman féminin

2e édition

CEREMONIE DE REMISE DU PRIX CAILCEDRAT

FASTEF ex ÉCOLE NORMALE SUPÉRIEURE DE DAKAR

Le 28 mai 2025

Monsieur le représentant du Recteur de l'université Cheikh Anta Diop.

Monsieur le Doyen de la Faculté des Sciences et Technologies de l'Education et de la Formation

Monsieur le Doyen de la Faculté des lettres et sciences humaines

Mesdames, Messieurs les professeurs d'université

Mesdames, Messieurs les invités

Chers étudiants

Nous voici réunis une deuxième fois, dans un moment solennel de consécration d'une talentueuse écrivaine. C'est l'occasion de féliciter les femmes romancières du Sénégal dont le rayonnement a dépassé les limites de notre pays.

La femme écrivaine de chez nous occupe en effet une place importante dans la création littéraire d'aujourd'hui,  par le nombre croissant d’auteures primées, par leur présence dans les programmes scolaires, où dans les choix d'épreuves d'examen et concours.

Nous allons donner tout à l'heure les attributs du Prix CAILCEDRAT à Mme Ndèye Fatou Fall Dieng, connue également sous le pseudonyme Falia.

Vous le méritez amplement, chère Madame, car vous n'avez pas attendu d'avoir produit une œuvre prolifique, pour être reconnue et célébrée. Vous avez gagné d'emblée un titre prestigieux, avec votre premier roman Ces moments- là, qui vous a élevée au-dessus de la mêlée. Dans ce roman où vous choisissez comme cadre physique votre pays, le Sénégal, vous abordez, de façon prémonitoire, la question de la solidarité dans l'organisation de la riposte, en temps de fléau. Car la peste et son correspondant dans votre livre, la terrifiante maladie nommée Avoli, apparurent chez nous, quelques petites années après, dans leur incarnation réelle, sous la forme abominable de la COVID-19.

Votre deuxième livre intitulé Ci-gisent nos dieux a pour cadre un pays fictif, censé être voisin du nôtre, vous donnant l'occasion d'aborder les graves questions du terrorisme et de l'irrédentisme, mais également de la passion interdite, au nom de règles parfois appliquées sans discernement, par des gardiens et censeurs de la coutume. Vos deux ouvrages consacrent indiscutablement votre mérite, en révélant vos remarquables compétences narratives et votre autorité logicienne de penseuse lucide et éclairée.

Vous allez partager ce moment d'élévation avec un de vos confrères qui ouvre, par le titre de premier récipiendaire de la couronne de Guiera senegalensis, la voie de la reconnaissance par un prix dédié aux jeunes gens de votre génération. Cette plante ainsi nommée dans la classification scientifique, représente une espèce unique à fleurs. Elle est bien connue, dans nos langues nationales, et recommandée pour ses propriétés curatives, ses vertus médicinales et son utilité en agriculture. De façon symbolique, elle représente pour nous une promesse de régénérescence et un espoir de renouvellement des formes littéraires. Appliquée donc  à la littérature, à propos d'une plume qui s'affirme et s'affermit, elle sous-tend l'idée d'une  dynamique en cours.

Makhtar Diop est précisément un représentant de cette nouvelle aspiration, de cette nouvelle pulsion créative. Il se révèle un poète lyrique, de grande sensibilité, qui a donné une œuvre significative connue bien au-delà de nos frontières nationales, comme celle de sa consœur la romancière Ndèye Marie Aïda Ndiéguène, par le biais de la revue Les eaux vives, une création de l'association Internationale de la Critique Littéraire (AICL), dont le siège est à Tours, en France. Falia, vous porterez, symboliquement s'entend, sous le grand caïlcédrat, le diadème de la dignité littéraire, tandis que Makhtar ceindra son front de la couronne de Guiera senegalensis du mérite, seule  condition pour accéder, au statut d’impétrant du prochain Prix Caïlcédrat homme, dont le nom reste à déterminer. Il laisse, bien sûr, la porte entrouverte, pour tout autre prétendant sérieux à la reconnaissance littéraire.

Madame la Marraine, il est facile de dire ce que vous représentez. Car tout le monde le sait : vous avez très tôt fait le choix d'être à l'avant-garde d'une jeunesse que nous souhaitons tous voir, tout le temps, émerger dans notre cher Sénégal et partout ailleurs en Afrique. Si nous avons choisi, en même temps, comme parrain, un scientifique de haut rang, le Professeur Titulaire des universités M. Abou Haydara, c'est pour aider Ndèye Fatou Fall Dieng à mieux baliser la voie du prestige mérité, qu’elle a choisi d’emprunter.

La Marraine et le Parrain représentent deux âges, deux brillantes générations que subliment de grandes qualités de conquérants. Je puis vous dire, Mme Ndèye Fatou Fall Dieng, que vous tenez de l’une et de l’autre, admirablement ; par vos études et par votre production littéraire qui témoigne d'une grande maturité affective et intellectuelle. J'ai rarement lu, je le confesse, dans notre littérature, des pages aussi sublimes que celles que vous consacrez aux problèmes de l'amour, du voyage et de la création littéraire, elle-même. Par vos ouvrages, vous rejoignez la crème des écrivains que nous adorons lire et qui font la fierté de notre pays.

Monsieur le Recteur

Messieurs les autorités académiques et administratives

Mesdames et messieurs les invités

Nous déclarons Ndèye Fatou Fall Dieng (Falia) digne du CAILCEDRAT du jeune roman féminin.

Merci de votre précieuse attention


Marraine
Parrain

1 ère édition

* Prix Caïlcédrat du Jeune roman féminin


Ndèye Marie Aïda Ndiéguène

Chez la marraine

DISCOURS DE RÉCEPTION DU PRIX CAÏLCÉDRAT DU JEUNE ROMAN FÉMININ

C’est un immense honneur pour nous, de remettre, en ce jour exceptionnel, le Prix Caïlcédrat du Jeune roman féminin, pour sa première édition, à Ndèye Marie Aïda Ndiéguène.

Il faut d’emblée noter le symbolisme de l’arbre, qui s’exprime par la métaphore végétale totale d’une catégorie de plante, connue pour son ombrage et ses vertus médicinales, d’une espèce d’ornement et de médication très représentative du milieu forestier africain.

Dans son référencement scientifique, l’acajou africain, dénommé « Khaya senegalensis », apparait comme un arbre merveilleux, celui de la fécondité et de l’abondance, mais également celui des réunions où se déploient les paroles essentielles des délibérations communautaires. Il concentre dans son essence même les innombrables vertus du monde végétal africain et s’adapte à une grande diversité d’aires naturelles. Nous ne jouerons donc pas la savane contre la forêt, le local contre l’étranger : « Guiera senegalensis » contre « Moringa oleifera », « Adansonia digitata » ou Baobab contre « Terminalia catappa » ou Gerté Toubab.

De façon plus fondamentale nous avons voulu également placer symboliquement ce prix 2020, sous le patronage de deux grands témoins de notre époque : Mme Aminata Sow Fall et M. Daniel Leuwers. Chacun d’eux porte un prénom sublime : Daniel dont le Canon clôt l’Ancien Testament et Aminata génitrice de Mohamed, l’envoyé de Dieu venu fermer la tradition prophétique après Moïse et Jésus (Paix sur eux !)

C’est donc tout naturellement et tout aussi légitimement que la cérémonie d’élévation, d’une jeune plume sénégalaise, se déroule dans l’enceinte de la grande université africaine de Dakar, à l’ombre tutélaire du réputé très savant Pr. Cheikh Anta Diop.

• Mme la marraine, M. le parrain

• Mesdames et Messieurs les invités

La lauréate de cette première édition du Prix Caïlcédrat du Jeune roman féminin mérite bien la célébration d’aujourd’hui. Car ce qui retient l’intérêt, chez l’auteur Ndèye Marie Aïda Ndjéguène, c’est la précocité du talent et la perspicacité du regard sur le monde d’aujourd’hui.

Deux romans de qualité produits en deux ans nous ont convaincus du devoir de reconnaissance publique et autorisée de ses qualités de créateur de fictions. En effet, l’auteure d’Un lion en cage et de Gemini nous apparaît comme une romancière doublée d’une poétesse. Bien sûr, il ne s’agit pas pour elle d’exprimer en prose ses sensations poétiques, elle demeure l’une et l’autre de façon séparée et irréductiblement unie.

En somme, pour le dire autrement, elle manie admirablement deux genres littéraires et deux styles d’écriture différents dans leur essence.

Vous le devinez, Mesdames et Messieurs, c’est dans cette structure binaire que se trouve l’originalité de ses dispositifs de création. Car avec cette romancière, et pour pasticher le fécond et puissant sémioticien, l’Italien Umberto Eco, un poète est dans le récit.

Ce qui séduit enfin, chez notre récipiendaire, c’est son art de mettre en perspective les problèmes cruciaux de notre quotidien. Il s’agit, entre autres, du destin de la jeunesse africaine, à travers l’éducation et l’aventure. Nous saluons donc la naissance d’un talent précoce que nous souhaitons voir se développer dans toute sa plénitude, et se fortifier de façon naturelle, au contact d’un monde complexe et changeant.

• M. le Recteur

• Madame la Marraine, Monsieur le Parrain

• Honorables invités

Ndèye Marie Aïda Ndiéguène réussit bien son entrée dans la communauté des créateurs et dans le monde lettré. C’est pourquoi nous lui décernons solennellement le Prix Caïlcédrat du Jeune roman féminin.

Dakar, le 19 décembre 2020

* Entretien


Makhtar Diop

Abdoulaye Elimane Kane

Soda Ndoye

Philippe Cantalou

Andrée-Marie Diagne

Amady Aly Dieng

* Temps de parole


Balla Camara

Birahim Thioune

* Livre ouvert (RDV)


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vol 2